Pièges diagnostiques chez les patients atteints d'une mutation acquise de NLRP3 (CAPS)
- CEREMAIA
- 15 juil. 2024
- 2 min de lecture
Dernière mise à jour : 18 mars
Premier auteur: M. DELPLANQUE et al,
Revue: European Journal of Internal Medicine
Lien vers l'article: https://doi.org/10.1016/j.ejim.2024.01.028

Résumé:
L’article met en lumière les défis diagnostiques des syndromes périodiques associés à la cryopyrine (CAPS), causés par des mutations du gène NLRP3. Ces maladies autoinflammatoires incluent trois formes principales : l’urticaire familiale au froid (FCAS), le syndrome de Muckle-Wells (MWS) et le syndrome CINCA (Chronic Infantile Neurological Cutaneous and Articular).
L’étude présente deux cas de patients atteints de CAPS avec des mutations somatiques acquises de NLRP3, illustrant la difficulté de diagnostic en raison de phénotypes atypiques :
Patient 1 (P1) : Femme de 46 ans présentant des symptômes neuro-inflammatoires (céphalées persistantes, méningite aseptique, perte auditive), initialement mal diagnostiquée. Une mutation somatique M406I a été identifiée après 10 ans d’errance diagnostique, expliquant sa symptomatologie atypique. Un traitement par anti-IL-1 a radicalement amélioré son état.
Patient 2 (P2) : Homme atteint dès l’enfance d’un syndrome CINCA sévère avec urticaire, arthrite et retard de croissance. Son diagnostic génétique a été difficile, la mutation M406V n’ayant été détectée qu’à l’âge de 15 ans, grâce à une approche de séquençage approfondi.
Les auteurs soulignent que les mutations somatiques dans le domaine NACHT du gène NLRP3 activent de manière constitutive l’inflammasome, entraînant une surproduction d’IL-1β et une inflammation chronique sévère. L’étude met en évidence l’importance du séquençage génétique avancé pour identifier ces mutations, particulièrement dans les cas atypiques.
Conclusion
L’identification des mutations somatiques dans NLRP3 est essentielle pour éviter les erreurs diagnostiques et proposer un traitement efficace. L’errance diagnostique peut être longue en l’absence de signes cliniques classiques (comme l’urticaire), et le séquençage de nouvelle génération est indispensable pour détecter des mosaïcismes à faible pourcentage.
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