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Premier auteur : Hélène Vergneault

Revue: Immunology

Lien vers L’article: DOI: 10.1111/imm.13579

Principales caractéristiques immuno-hématologiques en fonction du principal mécanisme physiopathologique impliqué.
Principales caractéristiques immuno-hématologiques en fonction du principal mécanisme physiopathologique impliqué.

Résumé:

Au cours des dernières années, le spectre des maladies autoinflammatoires systémiques monogéniques (MSAID) s'est largement étendu au-delà de la fièvre récurrente typique. Des caractéristiques telles que les cytopénies, l'hypogammaglobulinémie, l'hyperéosinophilie, la lymphoprolifération et l'immunodéficience ont été décrites en association avec plusieurs MSAID. L'objectif de cette revue était de décrire ces MSAID particulières.

Les MSAID doivent être suspectées en présence de caractéristiques immuno-hématologiques associées à des maladies non infectieuses, telles que la fièvre récurrente non infectieuse, une inflammation systémique chronique, des manifestations inflammatoires cutanées, de l'arthrite ou une maladie inflammatoire de l'intestin. Les gènes et les mécanismes cellulaires impliqués sont variés, mais certains présentent un intérêt particulier. Les défauts dans la voie de régulation de l'actine sont notamment associés à la cytopénie et au déficit immunitaire.

En raison de leur fréquence, les déficits en ADA2 et le syndrome Vacuoles, E1-Enzyme, X-linked, auto-inflammatory, Somatic (VEXAS) méritent d'être signalés. Le déficit en ADA2 se traduit par une polyartérite nodosale avec un large éventail de manifestations, incluant des cytopénies, de la lymphoprolifération et un déficit immunitaire.

Une dermatose neutrophile ou une chondrite associée à une anémie macrocytaire ou à une myélodysplasie doit conduire à un dépistage du VEXAS. Il est à noter que la plupart des MSAID sont associées à une anémie inflammatoire.

Nous proposons ici une approche clinique et pragmatique des MSAID associées à des caractéristiques immuno-hématologiques.






Premier auteur: S. Georgin-Lavialle

Mise au oint en français sur les MAI

Résumé:


Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont définies comme des désordres de l'immunité innée. Elles ont été initialement définies en opposition aux maladies auto-immunes en raison de l'absence d'implication du système immunitaire adaptatif et des auto-anticorps circulants. Les 4 MAI décrites en premier, sont appelées les MAI «historiques» et comportent : la fièvre méditerranéenne familiale (associée aux mutations du gène MEFV), les cryopyrinopathies (associées aux mutations de NLRP3), le syndrome périodique associé aux récepteurs du facteur de nécrose tumorale (associé aux mutations de TNFRSF1A) et le déficit en mévalonate kinase (associé aux mutations de MVK). Au cours des 10 dernières années, plus de 50 nouvelles MAI monogéniques ont été découvertes grâce aux progrès de la génétique. Le diagnostic est facilité par un interrogatoire reprenant les antécédents personnels et familiaux et grâce à l'analyse détaillée des signes et symptômes associés aux crises fébriles, qui doivent s'associer à la présence d'une élévation sanguine des biomarqueurs d'inflammation. Des techniques d'analyse génétique de plus en plus performantes peuvent contribuer à affiner le diagnostic. Ce chapitre propose une description des principales MAI et une aide pour guider le clinicien dans la suspicion et l'établissement d'un diagnostic de MAI.





Premier auteur: Marion Delplanque et al


Signes cliniques les plus fréquemment décrits dans la MSA.

Résumé

La maladie de Still de l’adulte (MSA) est une maladie rare appartenant au spectre des maladies autoinflammatoires. Son étiologie est encore mal connue. Elle est caractérisée par une triade clinique : fièvre prolongée, rash cutané maculeux saumoné évanescent et des arthralgies/arthrites dans un contexte de syndrome inflammatoire biologique. De nombreuses autres manifestations peuvent s’y associer comme une odynophagie, une splénomégalie, des adénopathies, une péricardite ou une pleurésie. Le diagnostic de MSA est un diagnostic d’élimination et repose sur des critères de classification parmi lesquels ceux de Yamaguchi et de Fautrel sont les plus utilisés chez l’adulte. Le pronostic global de la MSA est bon mais certaines complications, bien que rares, peuvent mettre en jeu le pronostic vital : le syndrome d’activation macrophagique, la CIVD, certaines hépatites fulminantes et complications pulmonaires ou cardiovasculaires. Au long cours, c’est d’une part, le pronostic fonctionnel qui sera concerné via les destructions articulaires et d’autre part, l’apparition d’une amylose AA secondaire à un mauvais contrôle de la maladie de fond qu’il faudra dépister. Le traitement a pour objectif la rémission sans corticoïde idéalement 3 mois après la première poussée ; il pourra être guidé par la présentation plutôt systémique ou articulaire pour choisir une biothérapie anticytokinique.




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