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Dernière mise à jour : 6 mars

Premier auteur :Parentelli et al

Revue: La Revue de médecine interne

Fig. 2. Frise chronologique des découvertes des mutations somatiques et constitutionnelles dans les maladies autoinflammatoires
Fig. 2. Frise chronologique des découvertes des mutations somatiques et constitutionnelles dans les maladies autoinflammatoires

Résumé:

Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont des maladies liées à des dérégulations de l’immunité innée au cours desquelles les patients présentent classiquement des manifestations inflammatoires systémiques, en particulier de la fièvre, des éruptions cutanéomuqueuses, des arthromyalgies et des douleurs abdominales avec une élévation des biomarqueurs sanguins d’inflammation. Lors de leur découverte, ces maladies ont été associées à des mutations constitutionnelles dans des gènes codant pour des protéines intervenant dans l’immunité innée et il était considéré que ces maladies devaient donc débuter dans l’enfance. Ce dogme des mutations constitutionnelles dans les MAI n’est plus aussi incontestable puisque depuis 2005, plusieurs cas de mosaïcismes ont été rapportés dans la littérature, initialement dans les cryopyrinopathies, mais également dans d’autres MAI chez des patients avec des phénotypes cliniques évidents et un début tardif d’expression de la maladie, en particulier dans le syndrome VEXAS (Vacuoles, E1 enzyme, X-linked, Autoinflammatory, Somatic syndrome) et très récemment dans le gène MEFV. Les techniques de séquençage de nouvelle génération sont plus sensibles que le Sanger pour détecter les mosaïcismes. Ainsi, lorsqu’un diagnostic clinique semble évident mais qu’aucune mutation constitutionnelle n’est retrouvée par les analyses génétiques avec faible profondeur, il est utile de discuter avec les généticiens experts afin d’envisager une autre approche génétique que ce soit chez un enfant ou un adulte. Cela modifie les situations devant lesquelles les cliniciens peuvent évoquer ces maladies. Cette revue fait le point sur les cas de mosaïcisme décrits dans les MAI à ce jour.

© 2024 Société Nationale Française de Médecine Interne (SNFMI). Published by Elsevier Masson SAS.





Premier auteur: S. Georgin-Lavialle

Mise au oint en français sur les MAI

Résumé:


Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont définies comme des désordres de l'immunité innée. Elles ont été initialement définies en opposition aux maladies auto-immunes en raison de l'absence d'implication du système immunitaire adaptatif et des auto-anticorps circulants. Les 4 MAI décrites en premier, sont appelées les MAI «historiques» et comportent : la fièvre méditerranéenne familiale (associée aux mutations du gène MEFV), les cryopyrinopathies (associées aux mutations de NLRP3), le syndrome périodique associé aux récepteurs du facteur de nécrose tumorale (associé aux mutations de TNFRSF1A) et le déficit en mévalonate kinase (associé aux mutations de MVK). Au cours des 10 dernières années, plus de 50 nouvelles MAI monogéniques ont été découvertes grâce aux progrès de la génétique. Le diagnostic est facilité par un interrogatoire reprenant les antécédents personnels et familiaux et grâce à l'analyse détaillée des signes et symptômes associés aux crises fébriles, qui doivent s'associer à la présence d'une élévation sanguine des biomarqueurs d'inflammation. Des techniques d'analyse génétique de plus en plus performantes peuvent contribuer à affiner le diagnostic. Ce chapitre propose une description des principales MAI et une aide pour guider le clinicien dans la suspicion et l'établissement d'un diagnostic de MAI.





Dernière mise à jour : 29 nov. 2024

Premier auteur: Lea Savey et al



Régulation de l’inflammasome de la pyrine

Résumé:

La fièvre méditerranéenne familiale (FMF) est la maladie autoinflammatoire monogénique de transmission autosomique récessive la plus fréquente au monde. Les mutations intéressent le gène MEFV qui code la marénostrine/pyrine. La présence d’accès aigus de fièvre avec sérites responsables de douleurs abdominales et/ou thoraciques de durée limitée à 3 jours, associés à un syndrome inflammatoire biologique chez un sujet originaire du pourtour méditerranéen doit faire évoquer son diagnostic. Le traitement repose sur la colchicine. Elle a prouvé son efficacité dans la réduction des accès et la prévention de la complication la plus grave qu’est l’amylose inflammatoire qui se manifeste principalement par une insuffisance rénale associée à un syndrome néphrotique. La physiopathologie est de mieux en mieux définie avec le rôle majeur de l’interleukine 1 bêta (Il-1 β). Les traitements qui ciblent spécifiquement cette protéine sont à réserver aux patients réfractaires, intolérants ou ayant une contre-indication à la colchicine.





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